Intégration du Burundi dans la ZLECAF : défis et opportunités

Le Centre pour le développement des entreprises dans la Région des grands Lacs (CDE) en partenariat avec l’Agence de Développement du Burundi organise ce 1er décembre à l’Hôtel Royal Palace, la deuxième édition du  Great Lakes Economic Summit 2021. C’est Un sommet réunissant différents intervenants dans le secteur public-privé afin d’identifier les stratégies d’éradiquer les barrières  à la liberté économique qui est l’outil indispensable de la mise en œuvre du Plan National pour le Développement du Burundi.

Selon  Aimable Manirakiza, Secrétaire exécutif du CDE, cette  Conférence constitue une plate-forme encourageant le flux d’idées, de réflexions et d’opinions des défenseurs des idées qui peuvent réduire les causes de la pauvreté.

La ZLECAF : Avantages et défis

Le  thème abordé pour le premier  panel est : « La Zone de Libre-échange Continental Africaine (ZLECAF) : défis et opportunités pour le Burundi.

La ZLCAF est une idée qui date dans les années 1950, vision commune de l’Afrique.  C’est en 2018, que l’Accord de création de ZLCAF a été signé et comprend 3protocoles: protocole de commerce des marchandises, commerce des services et mécanismes de règlement des différends. « Les opportunités de la ZLCAF sont un grand marché de 1milliard de la population, les hommes d’affaires burundais doivent  réfléchir sur ce marché », dixit Mutwa Chrysologue, inspecteur général au ministère du commerce.

 Pour Aimable Manirakiza, les bienfaits de la ZLECAF pour le Burundi sont multiples : Si le Burundi entre bien dans ce marché, le Burundi aura à accueillir  beaucoup d’investisseurs étrangers. Il y aura la compétition entre les entreprises  et on aura des produits de bonne qualité. Il aura aussi la diminution des prix sur le marché sans oublier l’augmentation de l’assiette fiscale pour le pays.

S’agissant des défis, Dénis Nshimirimana, Secrétaire général de la CFCIB, les  défis ne manquent pas. Il évoque le manque d’infrastructures tant  routières, aériennes ou  maritimes  adéquates. Il n’oubliera pas de mentionner  le retard  du pays à digitaliser ses services  clés du secteur économique afin de gagner du temps.  « Les pays avancés  économiquement ont déjà  réussi  à mettre en place le E-commerce comme un  outil incontournable dans le commerce. Un commerçant qui sait bien les avantages de E-commerce n’a pas besoin de prendre l’avion pour la Chine, il commande en ligne et ses marchandises arrivent sain et sauf. Il gagne et le temps ainsi que les moyens », précise t-il.

Pour  Aimable, l’intégration  du Burundi dans la ZLECAF présente  moins de défis que des opportunités. Il lance un appel au gouvernement afin que les lois et réglementations régissant cette intégration soient des lois qui favorisent le climat des affaires au Burundi au lieu d’être une barrière pour les nouveaux investisseurs.