Les femmes en génie, ces acteurs de développement à encourager
Dans le but de promouvoir les métiers d’ingénierie au près des jeunes filles burundaises, FIADI (Femmes Ingénieures Actives pour le développement Inclusif) en collaboration avec FVS (Famille pour vaincre le Sida) a procédé à la remise des certificats à douze lauréats qui ont suivi la formation en création des sites web ce jeudi 26/08/2021 à Bujumbura. Étant minoritairement présentes dans ce secteur aussi prometteur, parents, responsables éducatifs sont interpellés à aider la fille à valoriser ses spécificités, son savoir- faire et son expertise en génie .
sous le thème : « Les héros de l’ingénierie », Fiadi s’associe au monde entier pour célébrer la journée internationale de la femme en génie. Le but est de célébrer le travail incroyable accompli par les femmes ingénieures pour soutenir des vies et moyens de subsistance au quotidien. Fait savoir Jeanette Kaneza, présidente de fiadi.
L’ingénierie au Burundi, un secteur majoritairement masculin
Une enquête menée à l’université du Burundi en mai 2019 révèle que 8% seulement de filles fréquentent les facultés des sciences appliquées depuis 2011 jusqu’ en 2017. Selon la même enquête, les causes sont entre autres l’ignorance de l’existence de l’ingénierie, les problèmes de mentalité traditionnelle, la confusion sur le rôle de la fille, les stéréotypes et les préjugés déplacés, l’ingénierie inadaptée aux besoins de la femme, la négligence, la démission parentale et les problèmes familiaux.
Que faut- il faire pour changer la donne?
Pour Jeanette Kaneza, cela peut changer, il suffit de s’y appliquer en sensibilisant les enfants depuis le jeune âge sur l’importance de l’ingénierie. D’ ailleurs avec la croissance démographique que connaît le Burundi, les femmes sont majoritaires. À l’école primaire, les filles sont nombreuses que les garçons, ils tendent à s’égaler au secondaire.
Pour cette ingénieure de formation, les parents doivent aider leurs enfants surtout les filles à identifier ce qu’ils aiment comme métier et leur laisser le libre choix pour l’orientation vers les études déterminantes du métier.
Aux enseignants du secondaire, elle demande de parler à leurs élèves des facultés qui existent et montrer les avantages de poursuivre tel ou tel autre métier non seulement pour l’intérêt personnel mais aussi pour l’intérêt de la communauté.
Quant aux responsables de l’éducation, elle demande de rendre ces métiers attractifs et d’y orienter des filles capables et qui le souhaitent vers les sections scientifiques et techniques.
Dans ce cadre, 12 élèves de l’Ecole Amie des Enfants de Matana ont reçu des certificats pour avoir suivi une formation en création des sites web. Pour Spès Nihangaza, représentante légale de cet établissement, l’objectif de cette formation est de mieux outiller la jeunesse en compétence informatique car le numérique joue beaucoup dans la vie économique. Et d’abouter que négliger le numérique à l’heure actuelle c’est être voué à disparaître de la scène internationale en matière de développement.
Soulignons que la journée dédiée à la femme en génie a été lancée pour la première fois le 23 juin 2014 au Royaume – Uni. Elle a reçu le patronage de l’UNESCO en 2016 et le Burundi a été le premier pays africain à la célébrer en 2020.
