Harageze, le climat favorable des affaires à tout prix !
Dans le cadre de son programme Harageze (Il est temps), le Centre for Development and Enterprises Great Lakes (CDE) en partenariat avec l’Agence de Développement du Burundi a organisé ce 25/05/2022, une retraite à l’intention des acteurs clés du secteur public-privé avec pour objectif l’amélioration du climat favorable des affaires au Burundi.
Pour Aimable Manirakiza, directeur exécutif du CDE, cette retraite regroupe tous les acteurs clés engagés dans l’amélioration du climat des affaires au Burundi en vue, d’une part, de faire l’état des lieux des forces et des faiblesses auxquels fait face le Burundi. D’autre part, cette retraite à pour but d’identifier les solutions locales à proposer au gouvernement du Burundi en vue d’abolir progressivement toutes les barrières au bon climat de faire des affaires au Burundi.
Selon Didace Ngendakumana, le Gouvernement du Burundi est conscient que la participation du secteur privé structuré et efficient est l’un des piliers le développement économique du pays. Il permet de créer une classe d’opérateurs économiques et de développer les bases d’une croissance économique durable.
« Les réformes économiques élaborées et conduites par l’ ADB visent à attirer les Investissements Directs Etrangers (IDEs ) en montrant les succès des entreprises ayant choisi le Burundi ainsi que le fruit des multiples efforts de soutien que le Gouvernement ne cesse d’apporter aux investisseurs. »
Le Dr Salomon Nsabimana dans son exposé intitulé « Environnement favorable à l’investissement au développement au Burundi “, a souligné le rôle du secteur privé dans l’économie nationale. « C’est l’économie qui fait vivre le pays. Pour augmenter cette richesse ou cette économie, ce n’est pas au gouvernement de le faire mais au secteur privé à partir des investissements », précise Dr Salomon.
Les défis à relever
Selon Dr Salomon, le gouvernement du Burundi a faits des efforts pour améliorer le climat des affaires mais les défis persistent toujours. Parmi ces défis figurent le faible taux des IDEs qui entre au Burundi, manque d’infrastructures appropriées, les difficultés d’accès au financement, le faible taux d’exportation, faible niveau du capital, faible qualification de la main d’œuvre etc.
Le Directeur général de l’Agence de Développement ne nie pas que le niveau des IDEs ne soit pas satisfaisant pour le Burundi. Pour lui, cela n’est pas d’aujourd’hui et tire ses sources dans le passé du Burundi à savoir les conflits politico-sécuritaires qu’a connu le pays. C’est aussi lié à la conjoncture internationale car ce n’est pas seulement le Burundi qui est touché.
Malgré ces défis, le DG de l’ADB souligne que le Burundi connait une situation politico-sécuritaire stable et appelle les investisseurs d’en profiter en investissant et pouvoir mener des activités entrepreneuriales aisément.
Et d’ajouter que le Burundi connait un environnement favorable pour l’entrepreneuriat, vu que le gouvernement a mis en place des institutions financières à savoir la banque des jeunes (BIJ), la Banque des femmes( BDF) et le fond de garanti qui sont prêtes à appuyer les operateurs économiques en l’occurrence les jeunes et les femmes.
Pour lui, la question est de savoir si la population burundaise est en train de profiter de façon efficace et efficiente les services offerts par ces institutions.
Il n’oubliera de mentionner que le gouvernement a mis en place un cadre légal attrayant en mettant en place le code d’investissement qui offre des avantages fiscaux et douaniers plus attractifs pour les activités entrepreneuriales et les investissements.
Pour conclure, il sied de rappeler que le gouvernement connait dynamisme du monde des affaires et que son travail doit toujours de suivre de près son évolution afin de reformer et adapter les cadre légal et réglementaires aux exigences du moment afin qu’il soit compétitif au niveau régional et international.