Rumonge: des polluants devenus fertilisants

Ils étaient longtemps considérés comme déchets et jetés dans des cours d’eau, poluant ainsi le lac Tanganyika. Les résidus dits umunyemwe sont actuellement utilisés comme fimure organique dans des plantations surtout celles du palmier à l’huile. Selon la direction agronomique de l’office de l’huile de palme, OHP, cette nouvelle considération a permis de diminuer le dégré de la pollution.

L’information est confirme par les propriétaires des unités de transformations du palme à l’huile. Selon eux, ” L’utilisation de ces résidus nous a ouvert les yeux, nous avons remarqué une grande perte enregistrée dans le passé. Mais, nous nous réjouissons actuellement. Nous ne les jetons plus dans des rivières suite à leur importance“, témoigne M. Gérard, propriétaire d’ une unité de transformation à Karevya. C’est sur la colline Kanyenkoko.

Celui qui a aussi investi dans l’agriculture témoigne qu’actuellement, il ne s’inquiéte pas du manque de la fimure organique en provenance de la Fomi.

Dans le passé, ces résidus étaient jetés vers des cours d’eau, affluents du lac Tanganyika. Ils constituaient, ainsi, une grande ménace pour la biodiversité. Les efforts de sensibilisation ont été ménés par l’OHP (Office de l’Huile de Palme) à l’endroit des propriétaires de ces unités de transformations pour le changement.

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Avec cette pratique, la production de l’huile rouge va croissant depuis 2010. Nous atteignons actuellement 28 milles tonnes par an“: Christian Nimubona, Directeur Agronomique à l’ OHP (Office de l’Huile de Palme).

Les propriétaires des unités de transformation en tirent profit.

En pleine saison culturale, des agriculteurs locaux s’alignent pour acheter ces résidus dit umunyemwe . C’est 60 milles francs par ben. Ceci fait de ces “résidus”, une denrée recherchée et à conserver“, témoigne Gérard, un palmiculteur.

Seule une quarentaine d’unités de transformation ne sont pas encore en ordre selon le directeur agronomique à l’OHP, qui affirme que l’institut continue à les sensibiliser.

Le palmier à l’huile est cultivé dans une dizaine de provinces du Burundi. Il s’agit notamment des provinces des régions chaudes dont Rumonge, une parti de Makamba, Bujumbura, Bubanza, Cibitoke, Rutana, Ruyigi, Cankuzo, Kirundo et Muyinga. Avant la sensibilisation, les fosses des unités de transformation étaient installées tout prêt des cours d’eau. La pratique change de plus en plus, surtout que l’installation est autorisée après vérification de l’installation par les services transformation de l’OHP.