Burundi: La 3 C multiplie le Mesopsis Emini


Organisation locale, la 3 C (Conservation et Communauté de Changement) s’est mise à la multiplication du Mesopsis Emini. Cette espèce en voie de disparition sera d’une importance capitale pour la population. En Province  Bururi (Sud du Burundi, l’autorité provinciale invite la population à l’entretenir.

L’espèce dont le lancement des activités de sa multiplication porte des noms différents au Burundi suivant les régions. Les uns l’appellent indunga, d’autres l’appellent umuhumure. Sa première pépinière se trouve sur la sous colline Honga, Colline Gasanda. C’est en Commune et Province Bururi (Sud du Burundi). Les représentants de l’administration locale, de l’Office Burundaise de la protection de l’Environnement (OBPE) avaient répondu présents à cette activité.

Espèce à plusieurs atouts

« Le Mesopsis Emini  est agro forestière mais aussi forestière.  C’est une est une espèce qui s’adapte bien dans toutes les régions du Burundi. Cet arbre se trouve dans la plaine, dans les hautes montagnes et dans les plateaux. Le Mesopsis Emini s’adapte même facilement à la région du Sud du Burundi (Buragane) et celle de l’Est ( Kumoso). Alors que dans ces deux régions les termites attaquent notamment les eucalyptus. Mais ce Mesoppsis est inattaquable », détaille Monsieur Nzigiyimpa.


Cette espèce présente aussi des avantages sur la population. Le représentant de la 3C (Conservation et Communauté de Changement)  une  croissance rapide, une adaptation écologique généralisée sur tout le territoire national du Burundi, un bois d’œuvre. C’est aussi une espèce économique ». Par ses  plusieurs vertus médicinales le Mesopsis Emini est  très utilisé par les populations qui le connaissent déjà, ajoute Léonidas Nzigiyimpa.

          Le choix du Mesopsis Emini 

Parmi les préoccupations de la Conservation et Communauté de Changement , il y a aussi la multiplication des espèces autochtones, des espèces en voie de disparition  au Burundi. Cela se fait dans l’objectif de  «  lutter  contre la dégradation, la déforestation et contribuer à la restauration des paysages dans ce pays de la communauté de l’Afrique de l’Est », explique M. Nzigiyimpa.

La 3 C mise aussi, selon, lui, sur des espèces à valeurs économiques, espèces à valeurs écologiques, des espèces en voie de disparition mais qui répondent aux besoins des  populations.

        Choix du Village de la communauté Batwa

Le village des batwa est installé sur la sous colline Honga. C’est une  haute montage se trouvant sur la colline Kiganda en commune et Province Bururi. Elle est nue, sans arbres. Du vent tape de part et d’autres de cette colline.
La multiplication se fait sur cette colline pour contribuer à la protection de cette colline contre l’érosion et ces vents violents. La pépinière comprendra cinq milles plans. Pourtant, ces plans seront servis à toute la communauté locale.

Léonidas Nzigiyimpa  appelle aux habitants  de cette colline  en général et aux batwa en particulier d’ « entretenir ces plans par l’arrosage, le sarclage, à veiller à la bonne production de cette espèce », pour que la multiplication de ce Mesopsis Emini contribue à la lutte contre la dégradation, la déforestation, à la lutte contre les changements climatiques mais surtout apporte une valeur économique aux populations et aux communautés locales.
C’est le même message qu’a donné Le Colonel  Léonidas BANDENZAMASO, gouverneur de la Province Bururi. Il demande aux autorités locales d’encadrer les habitants dans le suivi de cette pépinière.

Les habitants du villages qui estiment que leurs maisons sont ménacées promettent qu’ils fairont tout pour protéger cette pépinière.

L’activité de ce samedi a été réalisée avec l’appui de l’institut Jane Goodall France. Inspiré par la journée internationale de la biodiversité, les journalistes membres de l’AJEB (association des journalistes Environnementalistes du Burundi) se sont joints à  la 3 C (La Conservation et Communauté de Changement).

Après Honga, la 3 C envisage la multiplication du  Mesopsis Emini dans d’autres régions du Burundi dont  le Bututsi et mu Mirwa. L’objectif est de produire plus de vingt cinq milles plants de cette espèce selon toujours le Représentant de la Conservation et Communauté de Changement ( 3 C ).